Francis PICABIA

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 PICABIA, Francois-Marie Martinez (Paris, 22/01/1879 - Paris, 30/11/1953)


Peintre français
Né d'un père cubin, attaché d'ambassade à Paris, et d'une mère française (décédée cependant en 1886), Picabia aura eu une enfance plutôt bourgeoise à Paris.

Son père, qui avait certainement espéré une autre carrière pour son fils, ne s'est cependant pas opposé à sa vocation artistique. C'est même lui qui envoya une des toiles de son fil au salon des artistes français en 1894, où il fut d'ailleurs primé pour la première fois. Ce qui lui valut également le droit de pouvoir s'inscrire aux cours de l'école des arts décoratifs de Paris l'année suivante.
Alfred SISLEY et Camille PISSARO furent très certainement à l'origine de son style d'alors, très emprunt d'impressionnisme, et avec une nette prédilection pour les paysages.

En 1905, sa première exposition personnelle lui permit de conclure un contrat avec la Galerie Haussmann. Comme il devint très vite populaire, il put également faire d'autres expositions à Londres et à Berlin.
A partir de 1908, il commença à produire ses premières toiles abstraites (qui figurent ainsi au catalogue des premières œuvres abstraites produites en France). Mais il développa très vite un style plus personnel, proche de celui de Robert DELAUNAY, et qui sera qualifié plus tard par Apollinaire d'Orphisme.
En 1913, il participe à New York à l'exposition internationale de l'Armory Show, qui lui valut une certaine notoriété outre-Atlantique.

En 1914, il est mobilisé comme chauffeur d'un général. Mais comme il supporte très mal la vie militaire, il sera réformé deux ans plus tard pour dépression nerveuse. Il part alors quelques mois à Barcelone, puis à nouveau pour New York, et enfin en Suisse où il rencontra Tristan TZARA et les Dadaïstes zurichois. De retour à Paris, il y devint, à la demande de TZARA qui l'y rejoint un peu plus tard, l'un des fondateurs et plus fervents défenseurs du mouvement Dadaïste… avant de s'en détourner peu après (~1922), pour aller flirter avec les premiers surréalistes.
En 1924, il hérite de la fortune de son oncle ; ce qui lui permit dès lors de mener grand train entre Paris, la Côte d'azur, et son yacht.

Durant la seconde guerre mondial, il sera considéré par les nazis comme artiste dégénéré, mais son confort financier lui permit tout de même de passer la guerre sans trop de difficultés à Grasse. Il regagna Paris peu après la guerre où, malgré une santé affaiblie, il chercha toujours encore à surprendre son public par l'éclectisme de sa peinture.
La galerie Drouin lui consacra une première rétrospective en 1949, intitulée "50 ans de plaisir".

En 1951, Picabia fut frappé d'une hémorragie cérébrale qui le contraint à garder le domicile et à cesser définitivement toute production jusqu'à sa mort en 1953.


Picabia, de par son éclectisme, était en recherche permanente dans son travail. Refusant tout dogmatisme, n'ayant exploré totalement aucun style en particulier, utilisant les matériaux les plus divers, son œuvre peut paraître de ce fait très labile ; ce qui n'aura cependant pas empêché sont talent de s'exprimer sans retenue, dans chacune de ses toiles, si diverses soient-elles.
S'il ne fallait cependant retenir qu'un seul style, qu'un seul courant ayant particulièrement influencé Picabia, ce serait très certainement le Dadaïsme (même s'il en est très rapidement détourné).

Picabia, dans sa quête perpétuelle du beau et du parfait, nous aura incontestablement laissé sur le sujet, au travers de ses centaines de toiles, plus d'interrogations que de réponses.



Bibliographie :
Francis Picabia (Collectif - 2003 - Ed. Paris-musées - ISBN : 2-87900-706-2).
Picabia (J.L. Pradel - 2003 - Découvertes Gallimard Peinture - ISBN : 2-07076-360-9).

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